- profus
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• 1478; lat. profusus, de fundere « répandre »♦ Littér. Qui se répand en abondance (fluides). ⇒ abondant. Transpiration profuse (sudation). « Lumière profuse; splendeur. L'été s'impose et contraint toute âme au bonheur » (A. Gide). — Fig. « Salavin fit, de Lanoue, des louanges profuses » ( Duhamel). — Adv. PROFUSÉMENT . Galerie profusément éclairée.⇒PROFUS, -USE, adj.A. —Vieilli ou littér. Qui existe, se répand avec profusion. Synon. abondant. L'art des dix-huitième et dix-neuvième siècles, magré son jaillissement profus et sa verve et sa vie, semble un peu grêle et tourmenté, fébrile, caricatural, près de celui des âges précédents (FAURE, Hist. art, 1912, p.225).B. —MÉD., PATHOL. [En parlant de sécrétions et d'excrétions] Abondant. Boiterie qui n'apparaît qu'au cours du travail, augmentant rapidement, avec sueurs profuses et anxiété (GARCIN, Guide vétér., 1944, p.196). La diarrhée et les vomissements profus (...) sont le témoin de la gravité extrême de cet incident (QUILLET Méd. 1965, p.476).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-y:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1478 (GUILLAUME LESEUR, Histoire de Gaston IV de Foix, éd. H. Courteault, I, 171); spéc. 1865 sueur profuse (LITTRÉ-ROBIN). Empr. au lat. profusus, part. passé de profundere «répandre, prodiguer». Fréq. abs. littér.:23.
DÉR. Profusément, adv., vx ou littér. a) En abondance, à profusion. Synon. abondamment, largement. Transpirer profusément; répandre profusément qqc. J'entendais, je voyais, je respirais, comme je n'avais jamais fait jusqu'alors; (...) sons, parfums, couleurs, profusément en moi s'épousaient (GIDE, Si le grain, 1924, p.570). La chaleur du thé me descendit dans la gorge sans me soulager le coeur. Un grand malaise m'était venu. Je parlais profusément, je parlais de tout (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p.63). b) Synon. de copieusement, généreusement, libéralement. À Paris surtout, les politiques en tout genre savent étouffer un talent dès sa naissance sous des couronnes profusément jetées dans son berceau (BALZAC, Méd. camp., 1833, p.207). — []. Att. ds Ac. dep. 1694. — 1re attest. 1523, 15 sept. (G. BRIÇONNET, Corresp., éd. C. Martineau et M. Veissière, t.2, p.61); de profus, suff. -ment2.
profus, use [pʀɔfy, yz] adj.ÉTYM. Mil. XVe; lat. profusus, de fundere « répandre ».❖♦ Littér. ou didact. Qui se répand en abondance, avec profusion. ⇒ Abondant. || Sueurs profuses. — Lumière profuse (→ Été, cit. 3, Gide). ⇒ Répandu. — Figuré :1 Salavin fit, de Lanoue, des louanges profuses.G. Duhamel, Salavin, III, XXII.2 La force de son génie profus rendant son identité problématique pour certains, qui s'étonnent qu'un pareil lot soit échu à un modeste acteur, n'en est-il pas arrivé, en étant cet incroyable Shakespeare, créateur de tant de figures fantastiquement vivantes, à faire douter de sa propre existence ?Michel Leiris, Frêle bruit, IV, p. 236.❖DÉR. Profusément.
Encyclopédie Universelle. 2012.